Cuisine burkinabè et d’ailleurs, Bobo-Dioulasso avant avant, Circulation de Ouaga, sont autant de groupes de discussion sur les réseaux sociaux. Tribunes d’expression pour les uns, espaces de divertissements pour les autres, ces groupes publics ou privés attirent de jeunes internautes burkinabè.
« Critique facile » est sans doute l’un des groupes Facebook les plus emblématiques du moment au Burkina. Ce groupe a vu le jour à la suite d’une sortie médiatique du président du Faso Roch Kaboré le 18 avril 2020. « L’idée de la création du groupe – Critique facile- m’est venue à la suite des propos tenus par le président du Faso qui avait taxé de critique facile les commentaires des internautes face à la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 », explique Bassirou Badjo, initiateur du groupe. Les contenus publiés sont, dit-il, essentiellement des interpellations, des alertes en lien avec la bonne gouvernance et des propositions de solutions. Avec plus de 270 000 membres, ‘’Tirs Croisés’’ est un groupe de discussion créé en 2015. Objectif: permettre à tous les bords socio-politiques de confronter leurs opinions via internet. Des débats sur la politique, la culture, l’économie, etc… sont quotidiennement menés dans ce groupe. « Plus d’une vingtaine de publications et des milliers de commentaires sont faits dans notre groupe. C’est un espace de promotion de la liberté d’opinion et d’expression pour des jeunes qui l’utilisent », explique l’une des administratrices du groupe qui a requis l’anonymat.
Au-delà du « sérieux » de certains groupes, d’autres constituent des espaces de divertissement ou d’apprentissage. C’est le cas du groupe – les zimmatures du Faso – et – Cuisine burkinabè et d’ailleurs. « Après le boulot, très souvent on a envie de décompresser. Le groupe les Zimmatures est donc un espace pour moi de publier des contenus amusants et rigolo et qui suscitent des réactions comiques. Rire est un bon anti-stress », explique Usen Nassir.
Des règles bien édictées
Les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non droit reconnaissent des initiateurs de groupes virtuels de discussion. Ils estiment toutefois que chaque publication ou commentaire engage son auteur. Chaque groupe a ses règles et tout contrevenant peut être sanctionné par une suspension des publications voire une exclusion du groupe. « Dans notre groupe, les blagues et autres vidéos humoristiques ne sont pas tolérées », précise Bassirou Badjo. Il en est de même pour le groupe – Circulation à Ouaga. « Nous ne validons que les contenus qui concernent la circulation routière parce que notre objectif est de sensibiliser sur la sécurité routière. Toute publication contraire est bannie », ajoute Mouni Mouni, initiateur du groupe.
Le Burkina Faso compte plus d’un million d’utilisateurs de Facebook. Depuis quelques jours, des internautes et activistes sont interpellés en raison de leurs publications jugées injurieuses ou appelant à la haine.