Malgré l’annulation du hajj, le grand pèlerinage musulman de La Mecque, cette année, en raison de la pandémie de la Covid-19, les inscriptions se poursuivent dans certaines agences de voyage du Burkina.
Aissata Baguian, cheffe d’une agence de voyage et de tourisme continue d’inscrire des candidats au pèlerinage à la Mecque. Ce lundi 6 juillet, elle a inscrit par téléphone SM sur la liste des pèlerins pour le hadj 2021. « Nous n’avions pas encore atteint notre quota. Nous pouvons continuer d’inscrire des clients pour le pèlerinage », explique la jeune dame le téléphone collé à l’oreille. Elle enregistre ainsi tous les renseignements sur le client, qui promet à l’autre bout du fil, de faire un virement bancaire pour les frais liés au voyage. Avec cette nouvelle inscription, l’agence enregistre plus d’une centaine de pèlerins pour le prochain hadj. Les informations sur l’annulation du hadj 2020 ainsi que toutes les autres informations utiles et rassurantes ont été fournies à l’ensemble des clients, affirme la cheffe d’agence.
« L’annulation du hadj 2020 est une tristesse pour moi. J’étais toute contente de pouvoir accomplir ce pilier de l’islam. J’ai économisé 4 ans pour pouvoir le faire », témoigne SM, qui a requis l’anonymat. La jeune femme, dit avoir renoncée à un remboursement à condition d’être prioritaire en 2021.
La véritable difficulté, explique El hadj Kassoum Sana responsable d’une agence de voyage, se trouve surtout avec certains démarcheurs. La plupart des agences, poursuit-il, sous-traitent avec ces derniers. « Beaucoup de clients sont inscrits dans des agences qu’ils ne connaissent même pas, ce qui fait que certaines informations utiles et nécessaires ne sont pas fournies à temps », précise Kassoum Sana. Chez lui, seule une personne sur 20 inscrits a souhaité être remboursée. « Il y a beaucoup d’inscrits qui sont dans des localités très éloignées des grandes villes. Ils n’ont pour contact que des démarcheurs qui ne peuvent souvent pas se rendre chez eux pour leur expliquer clairement. D’où l’incompréhension avec pour conséquence la demande de remboursement », ajoute Kassoum Sana.
Deux cent personnes sont inscrites à l’agence que gère El hadj Mohamado Sana. La grande majorité, dit-il, n’a pas encore soldé les frais d’inscriptions. « Beaucoup attendaient la confirmation du Hadj avant de solder les inscriptions », soutient le chef d’agence. Selon les autorités en charge des transports et le comité d’organisation du hajj, les inscrits de cette année seront prioritaires sur les listes en 2021.
Chaque année près 8000 Burkinabè qui effectuent, le grand pèlerinage islamique ou Hadj.